Musique

Sebseb remet de « la Terre sous nos Pieds » pour nous aider à tenir debout !

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Croyez-le ou non mais le zèbre est un drôle d’animal !…Blanc rayé de noir, ou l’inverse, une chose est sûre c’est qu’il ne ressemble pas aux autres, qu’il dénote dans un univers où tout doit être blanc ou noir, mais pas les deux !…

Il faut dire que dès qu’il sort de sa tanière, ce zèbre-là, Sebseb pour les intimes, envisage la vie d’une manière différente ,s’amusant à chevaucher le tigre de nos paradoxes pour mieux offrir aux âmes en demande quelques vérités nouvelles destinées à bousculer nos certitudes, nos quotidiens décousus, nos idées bien rangées. Avec son champ de vision qui embrasse le monde dans toute sa largeur, sacomplexité, sa richesse, ce zèbre-là ne se contente pas de mots futiles, d’imagessans fêlures.Non, se nourrissant de nos vies, de ces rues qu’il arpente en observantla ronde des vivants et des invisibles, il sait comment ouvrir des fenêtres pourlaisser entrer la poésie dans nos tristes réalités, il sait appuyer le doigt sur cesblessures que l’on trimballe à titre personnel ou au nom de la société.

Authentique et engagé, il se sert du slam pour faire danser ces maux que nous côtoyons tous chaque jour, pour donner ou prendre sans jugement, pour rester dans ce mouvement perpétuel dont nous sommes les acteurs sensibles et, souvent, inconscients. Si Sebseb, zèbre musical tour à tour énergique et tendre, surprenant et généreux,reste un slammeur, sa musique, elle, baignée d’influence dancehall jamaïcaine,nous entraîne dans un nouvel espace, là où chanson et hip-hop trouvent un terraind’entente pour permettre à l’artiste de laisser le champ libre à sa poésie, à safaçon d’envisager le monde dans toute sa complexité, ni blanc, ni noir, juste richede ceux qui savent avoir la tête dans les nuages tout en gardant un peu de terresous les pieds.

S’il est une chose avérée, c’est que le Zèbre a des choses à raconter, parcouru qu’il est par une urgence de vie, une irrésistible envie de s’exprimer pour dire l’universel, ce monde qui ne tourne pas rond, cette société où la parole du peuple est de moins en moins écoutée, où ses droits sont foulés aux pieds et ses revendications légitimes méprisées, le poussant peu à peu vers l’insurrection, où les plus faibles, les plus fragiles ressemblent de plus en plus à quantité négligeable pour des premiers de cordée ne voyant pas le fossé qui se creuse inéluctablement. Et en un instant, le voici qui tombe en dedans lui, passant à quelque thème plusintime, plus personnel, explorant avec nous ces expériences singulières quecréent le travail intérieur, la recherche d’une spiritualité aux accents positifs.

Là, face à lui-même, l’homme et l’artiste se confondent, parcourant en notre compagnie une carte où se côtoient peines indomptables et espoirs infinis, où le jardin intérieur prend petit à petit de merveilleuses couleurs, où les fous tagguent dans le ciel les mots de leur détours psychiques. En faisant virevolter ses mots au cœur de notre mélancolie polie, Sebseb nous offre une bouffée d’air pur, pas si délirante que cela quand l’on y regarde de plus près, et pose les jalons d’un irréversible mouvement, celui qui, demain, fera de nos consciences enfin réveillées les plantes épanouies d’un jardin merveilleux, celui qui nous sortira de notre douce apathie et nous offrira le luxe d’à nouveau pouvoir voir l’autre sans œillères. Sebseb ouvre pour nous une fenêtre sur un monde plus authentique, plus humain. Il serait dommage de ne pas y jeter un petit coup d’œil ensemble !…

Avec ce nouveau single extrait de son album « Le Zèbre », Sebseb, artiste toulousain engagé et très impliqué socialement, nous propose une poésie politique et humaniste pour élever nos consciences, dénoncer les fractures d’une société et l’appauvrissement des populations entretenus et aggravés par les politiques successives et appeler à plus de solidarité, de transmission intergénérationnelle et surtout d’amour et de bienveillance dans nos sociétés individualistes repliées sur elles-mêmes.

« Ils voudraient creuser la terre sous mes pieds, creuser des fossés entre les tours et les pavillons… »

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